La dépression produit une souffrance mentale et physique parfois intolérable. Elle se manifeste communément par une lassitude de vivre, un mépris de soi, un sentiment d’impuissance, une angoisse, une absence d’énergie vitale ou encore des douleurs physiques multiples…
Parfois cette dépression s’installe sous l’effet d’un contexte anxiogène comme la COVID par exemple. Mais attention, ce contexte n’est le plus souvent qu’un déclencheur qui réactive des blessures beaucoup plus anciennes.
Pour un traitement efficace, agir à l’origine
Généralement, la dépression peut être efficacement traitée mais à la condition d’intervenir à la source du problème : il peut s’agir d’un traumatisme relationnel infantile (un parent dysfonctionnel ou lui-même dépressif), d’un événement très douloureux vécu dans l’enfance (abandon réel ou symbolique, rejet, honte, culpabilité…), de croyances limitantes inconscientes (je mérite d’être puni; je vaux moins que les autres), ou encore d’un traumatisme vécu dans la vie adulte (décès d’un proche, faillite d’une entreprise, séparation soudaine). Dans la plupart des cas, les méthodes existent pour se libérer de nos programmations néfastes et retrouver le goût de vivre, le bien-être et l’énergie.
La nécessité d’une thérapie intégrative
Une thérapie intégrative – c’est-à-dire combinant les atouts de plusieurs approches thérapeutiques dans une stratégie commune – sera nécessaire. Car pour être efficace, il faudra agir plus ou moins, selon les moments et les personnes, sur toutes les dimensions du sujet : dimension corporelle, émotionnelle, cognitive (croyances), relationnelle, comportementale, existentielle. Or il est impossible de mener une action aussi globale avec une seule approche thérapeutique !
La bonne thérapie, c’est un peu comme la bonne agriculture : il faut le bon outil au bon moment. Par exemple :
- des techniques issues de la psychologie énergétique pour ramener le corps à l’équilibre (calme mental, détente corporelle, sentiment de sécurité, énergie) et restaurer les capacités au changement;
- puis des techniques issues de la Thérapie Intégrative Avancée (A.I.T. Advanced Integrative Therapy) pour éliminer les résistances inconscientes au changement
- puis des techniques issues de l’hypnose pour défaire des automatismes neuro-biologiques qui m’enferment dans des réactions émotionnelles et sensorielles incontrôlables et stéréotypées;
- puis des techniques de libération émotionnelle (E.F.T. Emotionnal Freedom Techniques) pour traiter les traumatismes;
- puis des techniques issues de la Thérapie Intégrative Avancée (A.I.T. Advanced Integrative Therapy) pour transformer les croyances limitantes;
- puis des techniques issues de la sophrologie ou de la méditation pour renforcer l’unité entre le corps et l’esprit et amplifier ma capacité à faire face à de nouvelles épreuves;
- puis des techniques issues du Coaching génératif pour développer de nouvelles capacités (créativité, expression des émotions, écoute…) et inventer une façon de vivre plus en harmonie avec mes aspirations profondes…
Une souffrance souvent cachée
Le symptôme de « dépression » est mal accueilli dans notre culture. La société nous enjoint implicitement au dynamisme : il faut être un collaborateur heureux et motivé, une mère forte et présente pour ses proches, un père inébranlable, un ami souriant … C’est la raison pour laquelle un état dépressif est souvent caché, voire même masqué puisqu’on parle aujourd’hui de plus en plus de « dépression souriante » dans une société ou beaucoup sont « tranquillement désespérés ». La consommation importante de psychotropes indique l’ampleur du phénomène. Ces médicaments ont leur utilité, notamment pour éteindre les incendies mais, bien entendu, s’ils atténuent parfois les symptômes, ils n’agissent pas à la source du problème.
Les symptômes de l’épisode dépressif majeur
Le terme latin « dépression » signifie « enfoncement ». Elle est différente de la «déprime », sorte de mal être passager. Dans l’épisode dépressif majeur, au moins cinq des symptômes suivants sont présents pendant une période de deux semaines au moins et marquent un changement par rapport au fonctionnement antérieur :
- Humeur dépressive présente pratiquement toute la journée, presque tous les jours.
- Diminution marquée de l’intérêt ou du plaisir pour toutes ou presque toutes les activités,
- Perte ou gain de poids significatif en l’absence de régime ou diminution ou augmentation de l’appétit,
- Insomnie ou hypersomnie,
- Agitation ou ralentissement psychomoteur,
- Fatigue ou perte d’énergie,
- Sentiment de dévalorisation ou de culpabilité excessive ou inappropriée,
- Diminution de l’aptitude à penser ou à se concentrer ou indécision,
- Pensées de mort récurrentes (pas seulement une peur de mourir), idées suicidaires récurrentes. (1)
Dépression et anxiété
Les troubles anxieux et la dépression renvoient à deux troubles différents. Néanmoins, l’anxiété et le stress (les manifestations physiologiques de l’anxiété) ) sont des symptômes fréquents en cas de dépression. Cette peur sans cause évidente s’exprime aussi bien dans le corps (« boule » dans la gorge, gêne pour respirer, douleurs diverses, notamment dans le ventre) que dans la tête (peur « flottante », ruminations, sentiment de catastrophe imminente).
Les différentes dépressions
Dépression névrotique : liée à des blessures de l’enfance : blessure de l’abandon, de l’injustice, d’impuissance, de rejet, trahison.
Dépression endogène : ici il n’y a pas de déclencheur extérieur. Cette forme de dépression peut être liée aux cycles de vie, à l’impossibilité de prédire, de faire des projets, d’avoir des objectifs.
Dépression réactionnelle (ou exogène) : c’est la plus fréquente, elle survient suite à un évènement déclenchant : deuil, perte d’emploi, rupture amoureuse, divorce, exil, incarcération, perte d’une illusion, annonce d’un handicap ou d’une grave maladie, écroulement d’un rêve, d’un projet….
Dépression au travail : le burn-out Le syndrome d’épuisement professionnel, ou burnout, est un ensemble de réactions consécutives à des situations de stress professionnel chronique dans lesquelles la dimension de l’engagement est prédominante. Il se caractérise par 3 dimensions :
- l’épuisement émotionnel : sentiment d’être vidé de ses ressources émotionnelles,
- la dépersonnalisation ou le cynisme : insensibilité au monde environnant, déshumanisation de la relation à l’autre (les usagers, clients ou patients deviennent des objets), vision négative des autres et du travail,
- le sentiment de non-accomplissement personnel au travail : sentiment de ne pas parvenir à répondre correctement aux attentes de l’entourage, dépréciation de ses résultats, sentiment de gâchis… (2)
Dépression saisonnière : elle revient à une période particulière de l’année où les personnes ont vécu des moments très difficiles. Elle est transitoire mais peut être incapacitante. Elle survient parfois au début de l’automne ou en hiver lorsque la luminosité décroit. Hypersomnie, hyperphagie, ralentissement psychomoteur. Elle est souvent liée à un traumatisme qui est réactivé périodiquement par des stimuli extérieurs.
Dépression post-partum : elle se manifeste dans les 3 ou 4 semaines qui suivent l’accouchement. Elle est liée à de grands bouleversements sur un plan physique, psychique (modification de l’identité) et hormonal.
Dépression masquée : ou dépression blanche, souriante (il convient d’être de bonne humeur dans notre société). Absence de symptômes dépressifs, masqués par les plaintes d’ordre somatique, douleurs, fatigue persistante, parfois phobies, troubles du comportement alimentaire et de la libido, une grande irritabilité. Lorsque le masque tombe, la personne peut éprouver un grand soulagement.
Dépression anaclitique : elle se manifeste par un état d’apathie massive avec refus du contact ou indifférence à l’entourage chez un nourrisson de 6 à 8 mois privé brutalement de sa mère avec laquelle il avait construit une bonne relation chez le bébé lorsqu’il est séparé de sa mère. (3)
Dépression transmise par les ascendants : lorsque le patient ne comprend pas son état dépressif, il ne relie pas son état à un évènement identifié : une perte, un deuil, une désillusion ou à un changement profond dans sa vie (âge, rupture …) il est alors important d’explorer la piste de la transmission généalogique (la dépression comme héritage des ascendants). Cette transmission peut être culturelle et/ou épigénétique.
Une phase dans un cycle de renouvellement ?
Mais la dépression n’est pas toujours un mal à soigner. Parfois, c’est seulement un appel à une évolution à laquelle mon inconscient aspire, une étape de repli sur soi nécessaire. Une phase d’ouverture à une expérience transformatrice, prémisse à un renouvellement de mon identité.
La nécessité d’un mouvement permanent
Tout système a besoin d’un équilibre (homéostasie) et l’équilibre de la psyché, l’équilibre de notre monde intérieur ne peut s’établir que si :
- De nouvelles croyances remplacent les anciennes et maintiennent une cohérence dans notre « modèle du monde »
- De nouveaux rêves et aspirations se substituent à nos rêves de jeunesse …
- Des objectifs nouveaux remplacent les précédents …
- Nos valeurs et nos critères sont certes différemment hiérarchisés mais donnent un sens nouveau à nos actions.
Quand mon être se fige, la dépression se fait jour
On peut concevoir un état dépressif comme l’éclatement de notre monde intérieur et l’impossibilité d’en recréer un nouveau. C’est comme s’il y avait eu une accélération du processus de démantèlement (démantèlement de nos croyances, aspirations, désirs …), un écroulement extrêmement rapide de notre monde intérieur nous laissant comme figé, prostré, stupéfait et incapable (pendant un certain temps) d’en recréer un nouveau.
Un monde (intérieur) a disparu, nous laissant sans voix, sans identité, sans appartenance et le nouveau monde (intérieur) ne parvient pas encore à naître. Entre ces deux mondes (l’ancien et le nouveau) apparait dans la psyché un état, que notre culture appelle « dépression ».
Une étape nécessaire dans un cycle de renouvellement de la vie ?

Parfois la dépression est une étape de repli sur soi nécessaire, une phase d’approfondissement en vue de retrouver un nouveau sens aux questions essentielles. Nous sommes malheureusement culturellement peu préparés avec ces notions de cycle et de transition. Nous préférons souvent la stabilité d’une vie linéaire …
Si ce travail s’effectue réellement, la personne sort grandie et plus forte de cette phase (renouveau de la vie adulte). Elle peut alors se préparer à écrire le prochain chapitre de sa vie. Si au contraire, elle tente de la nier, alors elle continuera à vivre une vie « tranquillement désespérée ».
Les grandes phases de la dépression
La phase de deuil
Savoir dire « adieu » à ce qu’on était, à ce qu’on a aimé, à ce qui nous a motivé, sécurisé, construit …
La phase de mise en jachère
Le rôle de la phase de mise en jachère est d’ouvrir une parenthèse dans le quotidien de l’être en transition. Pour pouvoir effectuer un travail de transformation intérieure, il lui faut ces moments de solitude marqués par le désoeuvrement pour laisser l’esprit inconscient faire son travail de renouvellement (rêves, images, intuitions nouvelles, symboles …)
Dans les sociétés traditionnelles on conduisait l’initié dans un endroit désert, en l’affaiblissant par le jeûne et l’épuisement physique, en chassant son état de conscience antérieur à force de chants et de mouvements rythmiques. On aidait ainsi l’initié à s’ouvrir à l’expérience transformatrice de la zone neutre.
Dans nos sociétés modernes, la personne cherche parfois simplement à ignorer cet état mal considéré par la société (une faiblesse, une pathologie, un coup de fatigue ..) ou à revenir à l’état antérieur …
La phase de renouveau
Lorsque l’on est prêt à prendre un nouveau départ, l’occasion se présente rapidement.
Nous devons être attentifs aux signaux intérieurs pour détecter l’approche d’un nouveau départ : une impression discrète de changement, de renouveau, de nouvel air du temps. Ce signal est très subtil et il est nécessaire d’être dans le calme pour le percevoir (un son, une image, une sensation, un rêve …). Ce nouveau départ se fait sur un réalignement intérieur (plutôt que sur un changement extérieur) qui concerne mes comportements, croyances, valeurs, mon identité, ma mission.
C’est le plus souvent après que notre ancien monde intérieur se soit effondré que nous accédons à une nouvelle vision, un nouveau sens de soi … Beaucoup découvrent leur véritable mission de vie grâce à cette transition.
Ce que nous appelons état dépressif est donc parfois une transition de vie qui peut mener la personne a un renouveau de sa vie adulte. Le travail mené au cours d’une psychothérapie visera alors à appuyer cette phase de transition pour permettre le renouveau en stimulant à la fois le sentiment de sécurité et l’ouverture, la créativité, des impressions sensorielles nouvelles. En somme, en faisant découvrir de nouvelles façon d’être au monde.
(1) DSM IV
(2) INRS, Santé et sécurité au travail
(3) Définition donnée par René Arpad Spitz, psychiatre et psychanalyste américain.
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