La déréalisation

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Philippe Coat, psychothérapie intégrative
/ Natalia Coat, développement personnel

« Nous revenions d’une marche en montagne. En arrivant sur le parking où se trouvait notre véhicule, un voile s’est installé devant mes yeux et j’ai été pris d’un léger vertige, un peu comme dans un état d’ébriété. J’ai alors éprouvé pour la première fois cette impression d’étrangeté du monde. J’étais soudainement plongé dans un rêve. Je flottais à côté de moi, j’étais en dehors de mon corps. Tout à coup, j’étais devenue spectatrice de ma vie ».

Pourquoi les choses sont-elles comme ça ?

Dépersonnalisation, hypnose, cabinet Coat, Colmar, Alsace

Les troubles dissociatifs font souvent suite à une confrontation à la mort

Cette patiente souffre de ce que l’on nomme la déréalisation, un des troubles dissociatifs que l’on observe souvent dans les suites d’un traumatisme. La déréalisation comprend « des expériences d’irréalité ou de détachement du monde extérieur. Par exemple, les personnes ou les objets sont ressentis comme étant irréels, perçus comme dans un rêve, dans le brouillard, sans vie. » Au quotidien, les choses les plus banales peuvent paraître bizarres : “Pourquoi tout ça existe-t-il ? Pourquoi les gens se lèvent-ils le matin pour aller travailler ? Pourquoi suis-je moi plutôt qu’un autre ?

La déréalisation est souvent accompagnée de distorsion visuelles, parfois aussi auditives.

Pour les uns il s’agit d’une impression momentanée. Pour les autres cet état va être durable et pourra même parfois devenir chronique. L’age moyen du début de ce trouble est de 16 ans.

Quand les sensations et les émotions s’émoussent

Ce sentiment de détachement peut s’accompagner d’un émoussement émotionnel, d’une anesthésie des émotions et sensations. Notre expérience du monde se fait non plus à travers notre corps, nos sensations et nos émotions mais devient presque exclusivement cognitive, mentale. « C’est terrifiant, me rapporte une patiente. Lorsque je regarde mon fils, je sais que je l’aime mais je ne ressens plus rien. »

La souffrance de l’incommunicabilité

Contrairement à la psychose où le malade prend parfois ses perceptions erronées pour la réalité (par exemple une femme décharnée qui se verra grosse), les personnes souffrant de dépersonnalisation  sont tout à fait conscientes des symptômes mais ne peuvent rien pour s’en défaire.

Les mots manquent pour rapporter une expérience aussi étrange, quasi incommunicable à des esprits non-initiés. Alors souvent les personnes atteintes se referment sur elle-même, n’osent pas en parler à leurs proches, ni à leurs parents, ni même à leur conjoint de peur d’être confronté à l’incompréhension, voire au rejet. Ce qui va encore renforcer leur souffrance.


La dépersonnalisation

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Alors que la déréalisation est une expérience subjective de sentiment d’irréalité ou d’étrangeté du monde extérieur, la dépersonnalisation « comprend des expériences d’irréalité, de détachement, ou bien d’être un observateur extérieur de ses propres pensées, de ses sentiments, de ses sensations, de son corps ou de ses actes. Par exemple des altérations perceptives, une déformation de la perception du temps, une impression d’un soi irréel ou absent, une indifférence émotionnelle et/ou un engourdissement physique ».

Les patients vont alors rapporter ce types d’expériences : «j’ai  l’impression de ne pas être vraiment présent, de ne pas exister ; ma pensée me semble étrange ; je m’étonne d’exister; je ne suis plus sûr que c’est vraiment moi, là dans le miroir ; je me souviens d’avoir participé à ce moment mais j’ai la sensation de ne jamais y avoir été »…


 Les origines probables

 Le traumatisme

Dépersonnalisation et déréalisation sont des troubles dits « dissociatifs ». Ils font le plus souvent suite à un événement traumatique.

Sous l’effet d’un trauma, les capacités d’absorption du système nerveux sympathique sont débordées. Pour assurer la survie (éviter par exemple un arrêt cardiaque), se produit une forme de disjonction : la dissociation. Il s’agit d’un mécanisme de protection face à une situation d’impuissance (peur sans solution de fuite ou de combat). Ce mode défensif revient à se couper de son expérience : dans le cerveau, il n’y a plus de synthèse complète entre pensées, sensations et émotions. Il y a comme une interruption de la communication entre les aires cérébrales corticales (cognition, pensée) et sous-corticales (sensations, émotions, souvenir) qui, en temps normal, fonctionnent de concert et assure l’intégration.

C’est ce mécanisme qui est à l’origine des symptômes d’irréalité qu’expérimentent les patients souffrant de dépersonnalisation et/ou déréalisation.

Les traumatismes et facteurs de stress

Les traumatismes et facteurs de stress les plus souvent associés au troubles de dépersonnalisation/déréalisation  sont les suivants (1)  :

  • des traumatismes interpersonnels au cours de l’enfance,
  • des abus physiques,
  • de la négligence émotionnelle,
  • le fait d’être témoin de violences domestiques, de grandir avec un parent handicapé ou malade mental,
  • la mort ou le suicide d’un membre de la famille ou d’un ami proche,
  • plus rarement, des antécédents d’abus sexuels.

(1) DSM-5

Dépersonnalisation, traitement, hypnose, cabinet Coat, Colmar, AlsaceSelon Irvin Yalom, professeur de psychiatrie à Stanford, de nombreuses recherches cliniques ont mis en lumière le rôle central joué par l’angoisse de mort dans les syndromes de dépersonnalisation. Il rapporte les conclusions de Martin Roth, psychiatre britannique, selon lesquelles la proximité avec une expérience de mort ou de maladie grave – touchant la personne atteinte de dépersonnalisation elle-même ou une personne de son entourage – constitue l’événement déclencheur du syndrome de dépersonnalisation dans plus de 50 % des cas.


 Les facteurs déclencheurs

Stress prolongé, dépression, hallucinogènes…

Il semble que dépersonnalisation et déréalisation puissent également survenir de manière fugitive et isolée, comme cela se voit par exemple à la suite d’un surmenage chez des personnes ne présentant aucun antécédent psychologique ou psychiatrique. Tout se passe comme si le stress  portait à saturation nos fonctions mentales et physiques : nos perceptions sont alors déréglées, comme sous l’effet d’une drogue et le monde intérieur et extérieur deviennent étranges.

Pourquoi un stress paroxystique pourrait-il dérégler nos perceptions ? Le stress se traduit par une libération de cortisol, d’adrénaline et de noradrénaline. Cette dernière hormone est la reine mère des troubles d’anxiété. Grâce à la noradrénaline, notre corps se prépare à répondre à une situation stressante ou dangereuse. Lorsque cela se produit, l’émotion qui nous envahit est celle que nous appelons anxiété. A lui seul, ce neuro-transmetteur provoque une dilatation pupillaire, une hausse des taux de glucose dans le sang, une contraction musculaire, une augmentation du rythme cardiaque… Un excès de stress pourrait donc perturber notablement notre système sensoriel tout entier et produire ce sentiment d’irréalité qui caractérise les troubles de dépersonnalisation/déréalisation.

Les troubles de déréalisation/dépersonnalisation peuvent aussi être induits par des hallucinogènes  tels que le Tétrahydrocannabinol, des substances telles que la Kétamine ou la MDMA methylènedioxymétamphétamine, Ecstasy ou encore la Salvia (espèce de sauge hallucinogène). La dépression est aussi signalée comme un facteur précipitant.


 L’approche du Cabinet Coat

Afin de restaurer l’équilibre émotionnel et surtout de le maintenir dans la durée, la stratégie thérapeutique pourra recourir à la Thérapie Intégrative Avancée (AIT), les techniques de libération émotionnelle (EFT clinique), l’hypnothérapie, la programmation neurolinguistique et la sophrologie.

Chaque cas est différent et appelle, bien entendu, une stratégie sur-mesure. On peut néanmoins identifier quelques grandes étapes autour desquelles le programme thérapeutique va le plus souvent se développer :

  • Etape 1 : restauration de la sécurité et de la détente (phase de stabilisation),
  • Etape 2 : exploration des événements et schémas précoces (enfance) suspectés de sous-tendre les troubles,
  • Etape 2 : élimination des automatismes neurobiologiques,
  • Etape 3 : libération des traumatismes (s’il y a lieu),
  • Etape 4 : restauration de l’harmonie avec les sensations/émotions (renforcement de l’unité corps/esprit),
  • Etape 5 : consolidation de l’équilibre émotionnel dans la durée.

Faire céder l’anxiété

Il s’agira tout d’abord d’éteindre l’incendie, de soulager rapidement le patient : on va lui apprendre à générer de façon répétée un état interne de calme, de détente et de sécurité au moyen de l’hypnose, prolongée à domicile par des exercices quotidiens relevant de la psychologie énergétique (stimulation de points de terminaison de méridiens, cohérence cardiaque…). Cet entrainement va rapidement faire baisser le niveau de stress : le sentiment d’étrangeté de la réalité interne et externe va alors rapidement céder. La lucidité revient, les sensations se normalisent progressivement.

Saper les automatismes neurobiologiques qui déclenchent la crise

Dans le même temps, il s’agira de mettre fin au cercle vicieux de la peur de la peur : beaucoup de personnes redoutent en effet de commencer à ressentir les sensations, signes avant-coureurs d’un épisode de dépersonnalisation. Cette peur que l’on nomme phobie intéroceptive augmente le niveau de stress qui amplifie à son tour les symptômes. Pour mettre fin à cet emballement, on va doter le patient – par le biais d’un apprentissage en état hypnotique – d’un moyen d’intervenir (un geste le plus souvent) dès que les premières sensations annonciatrices de la « crise » se font jour. Sachant qu’il dispose maintenant de ce pouvoir de mettre fin à la crise dès qu’elle s’annonce, la peur de la peur s’évanouie. Après quelques interventions sur les prémices de la crise, ce sont les automatismes neurobiologiques qui lui donnaient naissance qui sont progressivement sapés.

S’affranchir de l’influence des traumatismes

Lorsqu’un traumatisme a marqué le début des troubles, on va procéder à une « reconfiguration» du réseau neuronal impliqué par le biais de l’hypnose ou de techniques de libération émotionnelle.

Pour être efficace, il est indispensable d’agir sur l’apprentissage émotionnel problématique le plus ancien. Dans le cas contraire, on va « retapisser sur du papier peint » et même si l’on parvient à faire céder les symptômes, il y a grand danger que la rémission ne dure pas ou que le problème se manifeste d’une autre façon (déplacement, conversion, déni, rationnalisation…).

Mieux ancrer le corps dans la conscience

Le trouble de dépersonnalisation/déréalisation se manifeste par une forme de dissociation : la personne se met à distance de son corps, sa conscience se désincarne, elle se met à flotter, partiellement privée du feed back du système sensoriel. C’est la confusion et la peur qui s’installe. Il faudra donc veiller à renforcer l’unité corps/conscience pour que le patient puisse progressivement retrouver une relation pacifiée avec ses sensations, ses émotions, ses pensées. La sophrologie est la discipline toute indiquée pour ce faire. En focalisant la conscience sur les phénomènes internes, elle ramène aussi dans le présent et dissipe ainsi les anticipations anxiogènes (futur) ou les regrets néfastes (passé).

Philippe Coat.

 

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Philippe et Natalia Coat

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    • Thérapiue des chémas (TCC),,
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