Pour obtenir un changement profond et durable, il faut cerner la source de mes troubles

Angoisse, panique, manque de confiance en soi, colère, dépendance affective, dépression, douleurs dorsales… La plus merveilleuse des méthodes thérapeutiques ne parviendra pas à vous libérer de vos troubles physiques ou psychologiques si l’on n’a pas au préalable cerné la source véritable de vos difficultés et levé les freins corporels ou psychologiques qui peuvent faire obstacle au processus thérapeutique !


Pour pouvoir tracer un cap, il me faut tout d’abord connaître ma position

Pour pouvoir tracer un cap, il me faut tout d’abord connaître ma position

Pour vous permettre de vous libérer d’un trouble psychologique ou physique, une thérapie doit d’abord s’appuyer sur une « évaluation » approfondie de votre situation. Sans quoi le thérapeute est tel un navigateur qui prétend tracer un cap vers sa destination sans même avoir déterminé sa position actuelle !

Dans le processus thérapeutique, il s’agit donc tout d’abord de faire le bilan de vos troubles corporels, émotionnels, cognitifs (croyances), relationnels, comportementaux ou existentiels (ma place sur cette planète, la peur de vivre…).


Les limites des approches thérapeutiques cosmétiques

Certaines approches thérapeutiques se focalisent sur la disparition des symptômes sans chercher à identifier leur source. A court terme, ces approches peuvent avoir une certaine efficacité. Mais à moyen terme, on observe le plus souvent que les symptômes se sont déplacés, ils ont simplement pris une autre forme comme en témoigne cet exemple : dans un établissement Suisse réputé, des femmes parvenaient ainsi à se libérer de troubles du comportement alimentaires (boulimie, addictions, phobies alimentaires…) par des traitements chimiques et/ou psychothérapeutiques préoccupés uniquement par la disparition des symptômes.

Une étude longitudinale devait cependant montrer que 70 % des patients débarrassés de leurs symptômes au moment de leur retour à domicile allaient entrer dans un état dépressif dans les 12 mois suivants! Ces personnes avaient trouvé dans leur comportement alimentaire une façon de faire face à leur angoisse. Et on les avaient soudainement privé de ce mécanisme d’adaptation sans avoir pour autant éteint cette angoisse par une action sur sa source.

Alors les patients ont trouvé un autre mécanisme d’adaptation : pour la plupart d’entre eux, la dépression. On voit donc les grandes limites et les dangers de ces approches « cosmétiques ». Tel un lifting, elle produisent un changement de surface mais la source des troubles reste active et finira tôt où tard par se manifester. Et comme le disait le père de la psychologie analytique, Carl Gustav Jung, les problèmes qui ont été ignorés ou réprimés longtemps risquent de se manifester plus douloureusement encore lorsqu’ils reviendront à la surface.


Pour obtenir un changement profond et durable, il faut cerner la source des troubles

Dans le processus thérapeutique, Il convient donc de percer à jour les mécanismes qui sous-tendent les troubles et la source de ces mécanismes plutôt que de s’épuiser à lutter contre les symptômes.

La source, ce sont les traumatismes événementiels (accident à la naissance, agression, viol, faillite…) et surtout relationnels infantiles, personnels ou transmis (carence de soins affectifs, exigences exagérées des parents, séparation, violence verbale, par ex.).

Ces traumatismes déterminent, à l’âge adulte :

  • l’état de mon système nerveux autonome et en conséquence,
  • ma santé physique (+ 53 % de risques de maladies cardio-vasculaires chez les personnes ayant subie 4 expériences traumatiques infantiles. Etude ACE),
  • ma santé psychique (+ 310 % de risques de problème de santé mentale chez les personnes ayant subie 4 expériences traumatiques infantiles. Etude ACE),
  • la conscience de mon corps (sensibilité sensorielle, posture, troubles musculo-squelettiques),
  • mes pensées, émotions, sensations et comportements,
  • mes capacités d’apprentissage (concentration, mémoire, plasticité neuronale**) et donc ma capacité au changement et à l’adaptation.

Dans le processus thérapeutique, il va donc falloir  identifier les mécanismes qui sous-tendent vos troubles et leur origine. Cette évaluation va constituer le socle sur lequel la stratégie thérapeutique va se développer. Cerner l’origine de vos troubles, c’est détenir la clef du changement physique ou psychologique auquel vous aspirez.


Rééduquer le système nerveux autonome pour retrouver toutes mes capacités d’apprentissage

Rééduquer le système nerveux autonome pour retrouver toutes mes capacités d’apprentissage

L’évolution psychologique est parfois impossible tant que certains verrous physiologiques ou musculaires restent actifs. Le premier de ces verrous, c’est le déséquilibre du système nerveux autonome (SNA). Le SNA fonctionne de manière automatique (autonome), sans effort conscient de la personne, afin de réguler les processus physiologiques internes. Il a un impact sur le rythme cardiaque, la pression artérielle, la digestion, la fonction sexuelle, la transpiration, le tonus musculaire…

Sous l’effet d’une naissance difficile, d’un choc émotionnel intense ou encore d’une éducation assurée par un parent dysfonctionnel (traumatisé, dépressif, dévalorisant, autoritaire, fusionnel…), le SNA peut se maintenir dans un déséquilibre permanent.

Chez certains, c’est l’accélérateur qui est trop enfoncé (branche sympathique). Ils vont alors se maintenir dans un état d’anxiété prononcée et d’hypervigilance. Le moteur tourne en sur-régime et s’épuise.

Chez d’autres, c’est le frein qui est trop activé (nerf vague dorsal) de façon chronique ou temporaire : ils manquent d’énergie physique et mentale, on une tendance au malaise vagal, un excès de salivation, une impression d’anesthésie sensorielle ou émotionnelle. Ils se replient sur eux-même et connaissent un état dépressif.

Outre les désagréments physiques qui vont s’ensuivre (troubles du rythme cardiaque, douleurs dorsales, troubles digestifs…), ce déséquilibre va fragiliser ma santé (altérer l’efficacité de mon système immunitaire par exemple) et diminuer grandement mes capacités d’apprentissage, autrement dit ma capacité au changement. Car dans cet état de déséquilibre du SNA, le siège des processus d’apprentissage (cortex pré-frontal) est partiellement désactivé.

Dans le processus thérapeutique, après une évaluation du tonus vagal ventral, on va s’efforcer de ramener rapidement le système nerveux autonome à l’équilibre et de le rééduquer par un véritable entrainement afin de rétablir un état favorable à la santé et de restaurer les ressources nécessaires à l’évolution.


Libérer, dans la musculature profonde, les tensions qui s’opposent au changement psychologique

Libérer, dans la musculature profonde, les tensions qui s’opposent au changement

Après une expérience douloureuse ponctuelle (agression par ex.) ou prolongée (parents dénués d’affection ou hyper autoritaires) certains groupes musculaires  peuvent demeurer dans une tension chronique.

Interprétant cette tension qui perdure, le cerveau se croit toujours en danger et continue de commander au corps de se tenir dans un état d’hypervigilance, prêt à fuir ou à combattre. Tant que ces tensions se maintiennent, une évolution au niveau psychologique est très peu probable !

Dans le processus thérapeutique, des pratiques corporelles permettront, s’il y a lieu, de libérer les tensions dans la musculature profonde. le principe consiste à augmenter volontairement la tension dans les groupes musculaires les plus liés au trauma (psoas iliaque en particulier) puis de laisser s’opérer des tremblements qui vont libérer toutes les tensions. Le cerveau reçoit alors un nouveau message : « La menace n’est plus présente ». Il va ramener le système nerveux autonome à l’équilibre, ouvrant ainsi la voie au changement psychologique.


Identifier les résistances psychologiques qui s’opposent à mon changement

Outre les phénomènes physiologiques qui s’opposent au changement, se manifestent parfois aussi des résistances psychologiques qui peuvent faire échouer toute forme de thérapie. Une partie consciente de moi souhaite changer/guérir alors qu’une partie inconsciente veut me maintenir là où je me trouve.

Alors quelle que soit la forme de thérapie dans laquelle je m’engagerai, elle ne produira pas d’effet. Pourquoi cette résistance qui paraît si paradoxale ? Parce que mon trouble, mon symptôme, ma maladie peut m’offrir des bénéfices tangibles ou symboliques. Dès lors, ma peur de perdre ce bénéfice peut engendrer une résistance inconsciente à l’avancée du travail thérapeutique.

Prenons le cas de Florence : elle souffre de douleurs multiples et migrantes dans le corps et ce, depuis 5 ans. On lui diagnostique une fibromyalgie. Une part d’elle d’elle veut guérir, bien entendu. Mais une autre part, inconsciente celle-là, veut maintenir ce trouble. Il y a 5 ans, Denis, son mari l’a trompe. Il s’en excuse vaguement mais continue très vite à vivre comme si de rien n’était. Marie, quant à elle, est ulcérée par la légèreté avec laquelle son mari considère cet événement et surtout, la douleur qu’elle ressent. Cette douleur que Denis ne reconnait pas vraiment. La fibromyalgie va se développer sur ce ressentiment.

Aujourd’hui, la maladie fait toujours souffrir Florence mais également son mari, peiné de la voir affligée par ce trouble. La fibromyalgie a été déclenchée par l’adultère mais aujourd’hui, c’est aussi une façon inconsciente de punir Denis. Laisser s’en aller la maladie, ce serait comme signifier un pardon que Florence n’est pas prête à consentir. Et il y a fort à parier que cette résistance inconsciente à la guérison va faire achopper toute forme de thérapie !

Dans le processus thérapeutique, on va donc s’attacher très tôt à identifier les éventuelles résistances inconscientes qui pourraient s’opposer au bon déroulement de la thérapie puis de les traiter (avant, par exemple, dans le cas de Florence, de traiter le trauma que représente l’adultère de son mari).

* Etude ACE (Adverse Childhood Experiences). Kaiser Permanente Hospital / Département de médecine préventive, San Diego (USA).

** Plasticité neuronale : elle décrit les mécanismes par lesquels le cerveau est capable de se modifier lors d’apprentissages ou à l’occasion des processus de neurogenèse (création de neurones, les cellules nerveuses) dès la phase embryonnaire.

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