Yin yang

Les interactions entre corps et esprit sont permanentes

La distinction entre le corps et la conscience est purement conceptuelle. Le corps et l’esprit sont indissociables, ils constituent les deux facettes d’une même réalité : le corps donne naissance à la conscience. Et l’on peut dire également que la conscience donne naissance au corps. En effet le schéma corporel – la représentation que nous avons de notre corps – est une production de notre esprit. C’est pourquoi toute action exercé sur le corps a un impact sur l’esprit et  toute action sur l’esprit agit sur le corps.

Les interactions entre corps et esprit sont permanentes.

conférence

La composante psychique est présente dans la plupart des maladies. Elle joue même un rôle dans l’expression des gènes.

Les répercussions d’événements psychiques  sur les organes ne font pas de doute : toutes les émotions, joies, chagrins entraînent des modifications somatiques au niveau de la glycémie, du rythme cardiaque, de la tension artérielle, de la digestion… En raison du stress, les remplaçants d’une équipe de football ont une glycosurie (élimination de glucose dans les urines) aussi élevée que les joueurs; les relations hiérarchiques mal vécues entraînent des insomnies; les sentiments refoulés tels que “je ne suis pas à la hauteur, personne ne veut de moi” se traduisent par une augmentation des sécrétions hormonales… L’organisme s’adapte en général à court terme grâce aux phénomènes homéostatiques mais si la menace persiste ou s’il n’y a pas possibilité de réagir, il développera des réactions psychosomatiques comme, par exemple, l’ulcère (par augmentation de la sécrétion gastrique et baisse de sécrétion des colloïdes protecteurs de la muqueuse).

Les effets de diverses maladies sur le psychisme ne sont pas moindre. Certaines sont par exemple bien connues pour entraîner un état dépressif. C’est le cas de 15 à 20% des cancers du pancréas, de la sclérose en plaque ou de la maladie de Parkinson). Les troubles de sécrétion de la thyroïde s’accompagnent de troubles de l’affectivité : parfois de l’anxiété en cas d’hyperthyroïdie, un état dépressif en cas d’hypothyroïdie.